L'INTERIEUR DE L'EGLISE
Extraits du Livre des 250 ans et photos de la Fabrique d'église
LE CIBORIUM
C'est une construction, parfois un objet mobilier, destiné à protéger et à mettre en valeur le tabernacle.
4 colonnes au chapiteau doré soutiennent un dais en demi-sphère.
En 1921, l'ensemble a été restauré sous le pastorat du curé Louis François et financé par les dommages de guerre.
DELTA MYSTIQUE
Symbolise l'oeil de la Providence.
L'oeil est représenté, entouré de rayons de lumière projetés dans le ciel et perçant un nuage blanc dans lequel apparaissent des angelots. L'oeil divin est placé dans un triangle qui représente la Sainte Trinité. L'interprétation de ce symbole est la représentation de l'oeil de Dieu exercant sa surveillance sur l'humanité. Deux têtes d'angelots en dessous du delta et de l'agneau complètent la réalisation.
AGNEAU DE L'APOCALYPSE
Symbole lié à "la vision des sept sceaux" de Jean l'Evangéliste dans le dernier livre de la Bible.
Comme le prophète Daniel, Jean avait la vision grandiose du ciel. Il apercevait le trône de Dieu et Dieu lui-même, entouré de tous ses anges. Dieu tenait en sa main un livre scellé, le livre des destinées du monde prêt à être révélé. Mais personne, pas même les anges, n'étaient capables de l'ouvrir. Seul l'Agneau immolé, qui est Jésus-Christ, se trouvait digne d'en briser les sept sceaux. (4,1 - 8,1 Apocalypse).
Sous l'agneau couché sur le livre des destinées du monde les sept sceaux sont ici représentés.
LES LAMPES ALLUMEES
St-Luc (12 - 35) : "Parce que la lumière est bonne et qu'elle a toujours l'avantage sur les ténèbres, Jésus nous encourage à garder nos lampes allumées".
Une lampe à huile est représentée de chaque côté, à l'extrémité des rayons lumineux.
LE CHRIST EN CROIX (photo après restauration)
Retable de l'autel majeur. Peinture à l'huile sur toile d'environ 310 x 240 cm. L'auteur est Gaudry. Il n'y a pas de signature. D'après l'Institut du Patrimoine Artistique (IRPA), il daterait du XIXe siècle et aurait été peint d'après un modèle plus ancien. Il titre ce tableau du nom de "Christ en croix en paysage citadin".
Certains disent qu'il s'agit d'une représentation "janséniste" du Christ, car celui-ci n'a pas les bras latéralement en croix.
L'oeuvre a fait l'objet d'une grosse restauration (2019-2021) par Monsieur Paul Duquesnoy de Jemappes. Une toile ancienne a été découverte sous la toile du tableau.
STATUE DE SAINT-ELEUTHERE
Cette statue de Saint Eleuthère est particulière car le personnage ne porte rien dans la main droite alors qu'habituellement il porte une cathédrale à cinq clochers. Il a cependant ses attributs d'évêque. De sa hauteur, il semble protéger les Blandinois.
L'AUTEL LATERAL NORD : NOTRE DAME
Dimensions de la statue : hauteur 156 cm / largeur 54 cm.
L'AUTEL LATERAL DROIT : SAINT PIERRE
L'église précédente était dédicacée à Saint Pierre et ce sans doute depuis le Vème siècle.
Blandain était un lieu de pélerinage en l'honneur de Saint Pierre dont la fête est le 29 juin. On l'invoque pour les fièvres de toute nature en souvenir de la guérison miraculeuse de sa belle-mère, atteinte de fièvre, par Jésus.
L'autel latéral droit lui est consacré. A l'origine il y avait 2 statues : une grande en plâtre située dans la niche et une plus petite était disposée aux pieds de l'autre sur le tabernacle.
On a préféré mettre en valeur la petite statue qui a une réelle valeur artistique et historique.
La statue a une hauteur de 90 cm. D'origine, elle était en pierre monochrome. Elle daterait d'entre 1590 et 1610. Elle a été polychromée probablement pour son installation dans la nouvelle église, en 1760. Elle provient de l'ancienne église.
Saint Pierre est majestueusement assis sur le trône pontifical. Dans la main droite, il tient une grande clef, symbole de son autorité de pasteur de l'église, tandis que le livre ouvert sur son genou gauche et tenu par l'autre main du pontife, rappelle son pouvoir d'enseigner.
La tête du saint, coiffé de la triple couronne, encadrée par des cheveux et une barbe vigoureuse a une expression sérieuse et même austère.
En 1975 la statue a été "faire un tour" à la cathédrale dans le cadre d'une exposition sur les saints populaires du Diocèse de Tournai.
Outre les statues de Saint Eleuthère, de Saint Pierre et de Notre Dame nous avons en notre église :
LA STATUE DE SAINT ANTOINE
"...vous qui trouvez tout dans les p'tits coins, les p'tits trous..." On invoque entre autre Saint Antoine pour les pertes d'objets. C'est à la statue qu'on déposait les objets oubliés dans l'église : gants, parapluies, chapeaux, missels, écharpes etc. Saint Antoine de Padoue a vécu au XIIIème siècle.
La statue a été placée sur un socle scellé dans le mur dans l'allée de gauche.
Hauteur : 125 cm / Largeur : 50 cm
LA STATUE DE SAINT ELOI
Statue en bois de 138 cm de hauteur sur une largeur de 46 cm. Saint Eloi, orfèvre des grands rois mérovingiens, devin évêque de Noyon-Tournai au VIIème siècle.
Il est le saint patron des orfèvres, batteurs d'or, doreurs sur cuivres, sonnetiers, taillandiers et serruriers, forgerons et maréchaux ferrants, les lormiers ou fabricants d'éperons, les selliers, les maquignons, les charretiers et les muletiers, les fermiers, laboureurs et valets de ferme.
Le curé Delmée a instauré une tradition en 1957 : la bénédiction des tracteurs.
"les fermiers de Blandain et d'Hertain sont invités, suite à la messe, à venir présenter leurs tracteurs pour les bénir. Comme les travaux des champs ne seront pas encore terminés par suite du mauvais temps, qu'ils ne redoutent pas de venir même si leurs tracteurs ne sont pas parfaitement propres".
Extrait du bulletin paroissial n°46 (1962)
LES STATUES DANS L'EGLISE
LA STATUE DE SAINTE THERESE
Bénie le dimanche 8 novembre 1925, la statue est un don d'une famille de Blandain dont le curé de l'époque (Cuvelier) désirait taire l'identité.
Sainte Thérèse était fêtée le 3 octobre par une messe où on distribuait une rose artificielle à chaque participant. Cette tradition a duré de 1925 à 1962.
Initialement, la statue était posée sur une sellette devant une tenture pourpre sous le troisième vitrail, nef de gauche. On l'a déplacée et fixée sur un socle sur le mur. Elle a une hauteur de 150 cm sur 53 cm de largeur.
LE GOLGOTHA (photo Me d'Andrimont)
Jésus est représenté entre les larrons LONGIN et STEPHANOTON.
Il s'agit d'une peinture à l'huile sur bois, en trois parties longitudinales d'une hauteur de 160 cm et d'une largeur totale de 147 cm. L'artiste est inconnu : il n'y a pas de signature. L'IRPA date le tableau entre 1576 et 1610.
C'est une oeuvre d'une véritable valeur artistique.
Le tableau était exposé en 13eme place dans l'ensemble du chemin de croix. Celui-ci ayant été enlevé, on a placé le Golgotha sur le mur de la chaufferie, au dessus des fonts baptismaux (voir ci-contre). Le Golgotha a ensuite été déplacé et installé derrière l'autel dans la chapelle Saint-Eleuthère. En 2019, Madame d'Andrimont de Nodebais a conservé/restauré ce tableau qui a été placé sur le mur de gauche de l'église là où il devait se trouver à l'origine.
L'AUTEL
En 1972, M. André Winance, architecte de la ville à cette époque, avait établit un cahier des charges pour l'édification d'un autel et d'un lutrin et divers petits aménagements. Après soumission chez des menuisiers, ce projet fut abandonné. Sans doute à cause de son coût.
Finalement, il fut décidé d'utiliser la cuve de la chaire de vérité (qui datait des environs de 1860) qui avait été carrément démontée.
LA STATUE DE SAINT JOSEPH
Cette statue porte une plaque en cuivre avec l'inscription "hommage de reconnaissance Me Henri TRUFFAUT Blandain 19 mars 1880".
Hauteur : 117 cm / Largeur : 38 cm
Madame Henri TRUFFAUT est née Hortense WATTINE à Roubaix le 20 septembre 1841. Elle est décédée à Blandain le 24 juillet 1916. Son marie était le président des oeuvres paroissiales, de l'Association du Saint-Sacrement, de la Dramatique et de la Chorale Saint-Eleuthère, de la Conférence de Saint-Vincent de Paul et Chevalier de l'ordre du Saint-Sépulchre.
LES FONTS BAPTISMAUX
Jusqu'en 1963 ils se trouvaient dans la chapelle Saint-Eleuthère. Vu la réorganisation des baptêmes avec une assistance plus nombreuse, il est probable que ce soit le curé DELMEE qui les ait déplacés dans le porsche. Vers 1967, ils ont été disposés face à la porte d'entrée du clocher, sur un pavement surélevé et clôturé par des morceaux de bancs de communion.
En 2011, après la restauration, ils ont été disposés dans l'allée de droite (dite de Saint-Pierre) entre les deux confessionnaux.
Ce sont les communiants de l'année 1963 qui ont payé le couvercle en cuivre, en remplacement du vieux couvercle en bois fermant le baptistère. Il était de coutume que les communaient payaient un cadeau à Mr le Curé.
Cet ensemble en pierre se divise en trois parties facilement démontables et transportables.
Hauteur : 90 cm / Couvercle de 44 cm de diamètre
Apôtre et évangéliste, témoin de la transfiguration du Seigneur et de sa passion. Il est le saint-patron des imprimeurs, libraires, papetiers, typographes et lavandières.
Il est représenté symboliquement et habituellement avec un aigle, car son évangile commence par le mystère céleste.
Il est fêté le 27 décembre.
Saint Marc
Un des premier convertis par l'apôtre Pierre. Premier évêque d'Alexandrie.
Le lion est le symbole qui lui a été attribué car son évangile commence par la prédication de Saint Jean Baptiste dans le désert et que le lion est l'animal du désert.
Il est le saint-patron des notaires et des vitriers.
Il est fêté le 25 avril.
Le premier des 5 panneaux est celui de Saint Jean.
Le dernier des 5 panneaux est celui dit "du Bon Pasteur"
"Moi je suis le bon Pasteur. Et je connais mes bregis"
c'est à dire je les aime
"et mes brebis me connaissent".
LA CRECHE
Elle aurait été réalisée et subsidiée par Mr Vincent MARQUETTE.
Le curé CARLIER a jugé qu'elle ne correspondait plus aux besoins actuels.
Les personnages ont été sauvegardés et, à la Noël, installés dans une nouvelle crêche symbolisée par un voile de teinte grenat.
Les panneaux anciens en bois peints représentants une église et des maisons orientales (voir photo ci-dessous datant de 2012) ont été récupérés et on servis d'ornements pour la Noël de 2017 à la chapelle Saint-François au Fourcroix.
Saint Luc
Médecin, il était le compagnon de l'apôtre Paul.
Il est représenté symboliquement avec un boeuf, signe de sacrifice car dans les premiers versets de son évangile il fait allusion à Zacharie (père de Jean Baptiste) qui offre un sacrifice à Dieu.
Il est le saint-patron des peintres et des médecins.
Sa fêté est le 18 octobre.
Saint Matthieu
Il était collecteur d'impôts d'où sa représentation avec un livre en main.
Son évangile débute par la généalogie humaine de Jésus. C'est pour cela qu'il est représenté avec un homme ailé que l'on pourrait confondre avec un ange.
Il est le saint-patron des banquiers, des agents des impôts, des douaniers français et des comptables.
On le fête le 21 septembre.
LE CHEMIN DE CROIX
Le chemin de croix a été offert pour les 40 ans de prêtrise de l'abbé DEPESSEMIER.
Il est constitué de céramiques provenant de l'Abbaye St-Paul de Wisques (commune française du Pas de Calais).
Depuis 2011, chaque année, la fabrique d'église a inscrit dans ses budgets successifs les sommes nécessaires à la réalisation des travaux à la tour et au clocher de l'église. Bien que l'église soit propriété de la ville, celle-ci a demandé à la fabrique d'église d'être maître de l'ouvrage et de prendre un architecte, celui de la ville n'étant pas disponible pour cette tâche.
Après de multiples péripéties rencontrées (la ville ne marquant pas son accord sur les budgets ou ne donnant qu'un accord partiel ne permettant pas de réaliser les travaux…), la fabrique d'église est finalement arrivé à un accord avec la ville. Celle-ci cautionne un emprunt d'une durée de 30 ans sollicité et obtenu par la fabrique pour financer une partie importante des travaux. La ville s'est engagée à faire en sorte que, tous les ans, la fabrique obtienne de sa part les moyens financiers lui permettant de faire face au remboursement du prêt (capital et intérêts).
Toutes les démarches ont été effectuées par la fabrique d'église dans le respect des règles en vigueur avec l'aide de son architecte, Monsieur Maxime Mouquet du cabinet AACE à Tournai. Études diverses et accord de l'urbanisme ont été obtenus ce qui a permis de lancer les appels d'offre. C'est la firme MONUMENT HAINAUT qui a obtenu le chantier.
Malheureusement, dans l'intervalle, les coûts des matières premières et des services ont augmenté dans des proportions telles qu'il a fallu rencontrer, à nouveau, les autorités communales. Fort heureusement, notre architecte avait scindé les travaux en 2 parties : la tour d'une part et le clocher d'autre part.
Lors d'un entretien avec l'autorité communale qui s'est tenu à l'hôtel de ville en août 2022, il a été expliqué que les moyens financiers obtenus permettaient de réaliser les travaux à la tour mais pas ceux du clocher.
Vu les promesses orales très favorables obtenues lors de ce rendez-vous, la fabrique a immédiatement introduit une modification budgétaire pour concrétiser les affirmations de la ville. Cette modification budgétaire a été refusée !
Dès lors, il ne restait plus à la fabrique qu'à confirmer à la ville qu'elle ne pourrait réaliser que les travaux à la tour vu qu’il ne lui est pas légalement permis d'entamer des travaux sans en avoir obtenu le financement au préalable.
Après une nouvelle estimation de leurs coûts, les travaux au clocher (qui se dégrade de plus en plus) feront l'objet d'une demande d'intervention séparée auprès de l'autorité communale. En effet, la fabrique est tenue d'avertir la ville de tous travaux importants à réaliser.
Les travaux à la tour ont débuté le 4 octobre 2023.
Ils devraient durer 6 mois (hors intempéries…..)
Ci-dessous, quelques photos.
A suivre......